J'ai eu ce que j'ai voulu même si j'ai pas voulu ce que j'ai eu.
Et elle me prend, me lancine, corps à corps ascendant jusqu'à me monter la tête, descendant jusqu'à prendre racine, ne dandine, ne trépigne, ne jubile ni à quelque chose ne rime. Pourvu qu'on plane, qu'on aspire, qu'on espère, qu'on se rétame et qu'on souffre. Que les vieux démons hasardeux obéissent à la loi du désordre, se propagent en furie sous une peau aigrie, qu'ils me plantent, m'aspirent et m'inspirent les sentiments les plus odieux qui existent.
Et elle m'emporte, me transporte, me ferme des portes et me crache à la gueule. Et je m'emporte, me transpose, me ferme aux autres et me crash toute seule. Epaules frêles, esprit faible, main tendue, non retenue. Toute la subtilité de cette complexité repose en une infinités d'erreurs passées, non réparées, et gravées à jamais. Le spectre de celle que je ne serais jamais me hante, me nargue et me rappelle que je suis tout ce que je déteste, que je ne serais jamais qu'une fille qui se gâche, rabache et se cache.
Et elle me Pollockise, de sa noirceur jetée de plein fouet sur mon âme bafouée, tâchée, qui se Mondrianise en âme noire sur corps noir, en monochrome
de désespoir.
Elle est la tyrannie du Yin sur le Yang. Le despotisme de mon côté obscur.